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    Loi climat, marchés publics, conditions de travail : il est temps de dire les choses

    l’Assemblée générale commune de MBG, Pierre-Alain L’Hôte

    Lors de l’Assemblée générale commune de MBG, tenue le 25 juin à l’Hôtel Président Wilson, Pierre-Alain l’Hôte, président de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment (FMB), a livré un discours dense et engagé que nous avons choisi de publier dans son intégralité. Ceux qui étaient présents auront plaisir à le consulter ; les autres y découvriront des repères clairs, des chiffres parlants et une vision lucide des défis que traverse le secteur.


    Traitement rédactionnel et photos: Pierre Schoeffel


    Depuis la fusion de deux d’entre elles au 1er janvier, la FMB regroupe désormais 18 associations, soit 1'400 entreprises, 12'000 travailleurs d'exploitation, plus de 16'000 employés au total et un millier d’apprentis en formation.

    Le secteur genevois de la construction occupe une place prépondérante dans le paysage socio-économique cantonal, contribuant à la remarquable diversité de notre économie genevoise. D'ailleurs, ne nous y trompons pas : la formidable résilience genevoise face aux crises, la prospérité de notre canton, ses recettes fiscales exceptionnelles doivent beaucoup à cette diversité, mais aussi à notre productivité, notre créativité et notre capacité d’adaptation à un environnement incertain et en constante évolution.

    Une étude récente, commandée par les associations immobilières et professionnelles du secteur, a mis en lumière l'impact économique du secteur de la construction et de l'immobilier à Genève. À sa lecture, l'on apprend que « l’impact économique total du secteur de l’immobilier et de la construction pour l’économie du canton de Genève représentait en 2019 entre 40'601 et 47'668 équivalents plein-temps (soit 12 à 14 % des EPT totaux du canton), et une valeur ajoutée comprise entre 7,722 et 9,164 milliards de francs (soit 14 à 17 % du produit intérieur cantonal) ».

    Pour l’année 2019, « le multiplicateur final de l’emploi dans le canton de Genève se situe entre 1,6 et 1,9. Cela signifie qu’un emploi dans les activités centrales de la construction et de l’immobilier induit la création de 0,6 à 0,9 emploi supplémentaire en équivalents plein-temps dans le reste de l’économie genevoise. »

    En ces temps belliqueux, je viens de vous exposer le nombre de « divisions » de la FMB ; permettez-moi à présent, en restant dans le registre militaire, de vous esquisser quelques-uns de nos principaux combats.

    Pour commencer, j’aimerais évoquer nos actions en matière climatique, environnementale et énergétique.

    L’urgence climatique, fort opportunément déclarée par le Grand Conseil genevois — dans un élan unanime de bonne conscience, mais sans réelle réflexion sur les conséquences — semble aujourd’hui tout justifier.

    l’Assemblée générale commune de MBG, Pierre-Alain L’Hôte

    « L’urgence climatique (…) semble aujourd’hui tout justifier. »

    Plus aucune action étatique, aucun projet, aucune ambition ou initiative n’échappe à l’invocation de ce principe flou, abstrait, à la portée incertaine, que chacun cherche à s’approprier sans vraiment savoir qu’en faire, et surtout sans en mesurer les conséquences effectives, ni dire clairement à la population les sacrifices qu’on attend d’elle.

    La meilleure illustration en est la saga que commence à constituer l’éventuelle adoption par notre canton d’une loi climat. Dans ce concert peu audible, la FMB n’a eu de cesse d’en appeler à un retour à la raison, à l’instar d’autres cantons, certes moins créatifs, mais plus réalistes. Cela ne doit évidemment pas nous empêcher de reconnaître la réalité des enjeux posés par les changements climatiques.

    Notre industrie doit poursuivre sa réforme vers une empreinte carbone plus faible. Elle doit contribuer massivement à l’assainissement de bâtiments trop gourmands en énergie, intégrer les nouvelles façons de construire, les technologies innovantes, et protéger sa main-d’œuvre face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes.

    Concrètement, les importants travaux auxquels la FMB a largement contribué pour la mise en œuvre des articles de loi visant à imposer une réflexion bas carbone dans le choix des matériaux de construction valent bien plus que de longs discours. Ils montrent que l’opposition entre matériaux n’a aucun sens, que l’image négative du béton – notamment par rapport au bois – repose sur des stéréotypes infondés, que le réemploi présente un potentiel très limité et que la démolition-reconstruction est souvent une démarche vertueuse.

    Sur le plan énergétique, imposer des interdictions et des remplacements dans une logique coercitive a peu de chances de succès. Je m’étonne ainsi que le prix de rachat par SIG du courant produit par les installations photovoltaïques ne soit pas plus incitatif, tout comme le coût de l’énergie issue des réseaux thermiques structurants.

    Sur nos chantiers, il fait chaud en été – ni plus, ni moins qu’ailleurs en Suisse et en Europe. Pourtant, à écouter certains, on croirait que nos employés sont plus fragiles et que, à température égale, il ferait nettement plus chaud à Genève !

    Heureusement, les autorités et le Conseil d’État savent raison garder. Ils traitent ce dossier avec un travail de terrain cohérent, structuré, documenté… et finalement protecteur !

    Mais comment vendre nos métiers auprès des jeunes et assurer la relève professionnelle dans ce contexte très négatif et anxiogène ?

    Nos métiers font preuve d’un réel courage en continuant à se battre sur ce terrain. Leur engagement, qui ne se dément pas année après année, mérite une nouvelle fois d’être salué, alors que se profile fin novembre la prochaine édition de la Cité des métiers.

    Je préfère voir le verre à moitié plein et souligner à quel point notre fédération, nos associations et la coordination au sein de l’association Constructionromande contribuent à résister, mais aussi à améliorer les choses.

    Genève a enfin lancé son processus d’adhésion à l’AIMP révisé, et la FMB s’est fortement mobilisée pour que cela se fasse dans un cadre acceptable, en préservant les mesures les plus protectrices d’une saine concurrence – notamment l’exigence du respect des conditions de travail du lieu du chantier. Alors certes, on risque de perdre une partie du dispositif de limitation de la main-d’œuvre temporaire, mais cette mesure reste avant tout une revendication syndicale.

    La nouvelle loi sur les eaux est quasiment sous toit ; elle permettra d’introduire un dispositif d’autorisation pour les entreprises appelées à intervenir sur le réseau d’eau potable dans les immeubles.

    Depuis le début de l’année, notre canton s’est doté d’un règlement sur les chantiers moderne et allégé, qui remplace avantageusement celui de 1958. Il supprime notamment de nombreuses redondances avec le droit fédéral, tout en proposant des règles plus précises sur les droits et obligations des syndicats sur les chantiers.

    L’État a engagé une réflexion de fond sur le rôle, les compétences et la composition des Commissions d’architecture (CA), des monuments, de la nature et des sites (CMNS) et de l’urbanisme (CU), en suggérant de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs en Suisse. Souvent vouées aux gémonies et incriminées dans de nombreux retards pris par des projets de construction, ces commissions n’en jouent pas moins un rôle fondamental – en particulier dans le cadre des régimes dérogatoires. Ce travail de réforme, désormais engagé, est salutaire, à condition que la montagne n’accouche pas d’une souris, et que le courage politique soit au rendez-vous au moment de trancher. Ici aussi, la FMB, qui est représentée dans ces commissions depuis plusieurs législatures, est au cœur des discussions.

    l’Assemblée générale commune de MBG, Pierre-Alain L’Hôte

    « Je me dois d’insister sur l’enjeu que représente le Plan directeur cantonal 2050. »

    Mais en amont des autorisations de construire, il faut aménager notre territoire. Je me dois d’insister sur l’enjeu que représente le Plan directeur cantonal 2050. Visiblement, le Conseil d’État a enfin admis que son mépris vis-à-vis de l’économie et des entreprises n’était plus tenable. En témoigne la récente rencontre avec trois Conseillers d’État, qui a été l’occasion pour les associations économiques et immobilières de présenter leur feuille de route en la matière, laquelle a reçu un accueil très positif et encourageant.

    Je me réjouis tout particulièrement de la réunion de nos différentes missions de contrôle paritaires des chantiers, ainsi que de la concrétisation prochaine de l’interopérabilité entre le badge national ISAB/SIAC et les badges paritaires genevois – alors que l’on parle de plus en plus de leur généralisation à l’échelle suisse, comme mesure d’accompagnement au nouvel accord entre la Suisse et l’Union européenne.

    Le quotidien de nos entreprises, c’est le contrat d’entreprise – et les formations dispensées par la FMB depuis l’an dernier rencontrent un franc succès.

    Quand on observe certaines dérives récentes en matière de conditions d’exécution, on se dit que les maîtres d’ouvrage ont certes une responsabilité écrasante, mais qu’une meilleure connaissance des enjeux avant de signer des contrats contenant des clauses léonines s’impose également.

    En parallèle, la FMB a repris le dossier des entreprises générales, et nous espérons redynamiser le processus dès cet automne, en vue de relations contractuelles plus équilibrées. Les efforts de la FMB en matière de garanties de construction s’inscrivent dans ce cadre, avec déjà une modification fondamentale du Guide romand pour les marchés publics.

    Enfin, nous réfléchissons à une refonte des conditions générales du contrat d’entreprise FMB–FAI–État et Ville de Genève.

    Il est de coutume d’avoir une édition dans les années qui se terminent par 6 (2006, 2016…) : pourquoi pas une nouvelle mouture 2026, intégrant les améliorations souhaitées et, surtout, les SIG dans la boucle ? C’est du moins notre modeste ambition !

    Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une excellente suite d’assemblée.

     

    NDLR : titre choisi par la rédaction

     

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    Source du texte: Pierre-Alain L’Hôte

    Source de l'image: Pierre Schoeffel

    Informations

    www.fmb-ge.ch

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    Veröffentlicht am: 02.07.2025

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