Le métier de contrôleur électricien mérite d’être mis en lumière. Derrière chaque mesure, chaque rapport, il y a bien plus qu’une simple vérification technique : il y a la responsabilité de protéger des vies, de garantir la confiance et d’assurer la qualité.
Texte: Mathias Salzmann, Président de l'ASCE
Photo: Domotech
Dans un monde où les technologies évoluent à grande vitesse, le contrôleur reste un repère sûr, une « colonne vertébrale » invisible qui soutient tout l’édifice électrique. C’est un métier de vigilance, d’expertise et aussi d’humanité, car il touche au confort, au bien-être et parfois même à la santé des personnes et des animaux.
Réduire notre profession à un rôle de « gendarmes de la sécurité » serait une erreur. Le contrôleur est aussi l’interprète des normes, celui qui donne sens aux textes et les traduit dans la réalité de chaque installation. Et comme aucune installation n’est identique à une autre, il faut chaque fois analyser, réfléchir, adapter. Voilà ce qui rend notre métier passionnant : être à la fois rigoureux et créatif, pragmatique et visionnaire.
Notre action va bien au-delà de la prévention des accidents. Dans les campagnes, par exemple, nous sommes confrontés aux fameux courants vagabonds qui perturbent les troupeaux. Les bovins, particulièrement sensibles, peuvent en souffrir gravement, au point de mettre en danger toute une exploitation. L’ASCE (Association Suisse pour le Contrôle des installations Électriques) a pris ce problème à bras-le-corps en développant un cours spécifique pour sensibiliser et former les professionnels. Parallèlement, la Commission technique romande élabore un guide pratique, qui paraîtra au premier semestre 2026, pour aider à planifier, installer et éliminer ces perturbations. Car veiller à la sécurité, c’est aussi contribuer au bien-être animal et, par extension, à celui des agriculteurs et de leur environnement.
Autre exemple : le schéma III, ce mode de protection obsolète qui combine neutre et protection dans un seul conducteur. Il représente un risque accru d’incendie ou de choc électrique. L’ESTI l’a jugé dangereux et en a fait le sujet de sa directive n°225. Là encore, l’ASCE s’est engagée en publiant, avec EIT.romandie, un guide technique qui fournit aux professionnels des critères clairs pour décider et agir. Parce qu’un contrôleur ne se contente pas de constater : il accompagne, éclaire et oriente.
Être contrôleur électricien, c’est donc conjuguer sécurité, qualité et responsabilité. Mais c’est aussi faire partie d’une communauté soudée. Nos Journées techniques, prévues les 18 et 26 novembre à Grandson, en sont la meilleure illustration : un programme riche sur la sécurité et les normes, des échanges nourris entre confrères, et le plaisir de se retrouver dans un cadre inspirant au bord du lac de Neuchâtel.
Alors oui, notre métier est exigeant. Mais il est surtout porteur de sens. Nous sommes garants de la sécurité, ambassadeurs de la qualité et parfois pédagogues auprès des clients. Et nous avons toutes les raisons d’en être fiers. Le contrôleur électricien n’est pas seulement celui qui mesure et vérifie : il incarne la confiance, la durabilité et le bien-être collectif.
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Source du texte: Mathias Salzmann, Président de l’ASCE
Source de l'image: Domotech
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