Sur les chantiers, il y a des travaux qui ne peuvent pas être exécutés seul, mais qui doivent être gérés en équipe. Les électriciens/nes de montage CFC sont des équipiers et partenaires indispensables.


Auteur et Photos : René Senn


 

Aujourd’hui, Noel Stöckli prête main forte pour l’installation du câblage en courant fort d’une nouvelle installation photovoltaïque de grande taille sur le toit de la SIG à Neuhausen am Rheinfall. Des chemins de câbles doivent être installés, du câble posé et raccordé. Autant de travaux dont Noel, apprenti de première année chez Wenger et Wirz AG, n’a logiquement pas encore une connaissance approfondie. Mais cela n’a aucune importance pour l’équipe qui travaille en parfaite harmonie sur le chantier. Chacun est intégré dans le processus de travail avec les connaissances qu’il possède et est mis à contribution de manière à pouvoir ajouter quelque chose à l’ensemble tout en apprenant des choses. C’est ainsi que fonctionne la formation initiale dans la pratique.

Terminer le montage des chemins de câbles

Noel et son collègue apprenti Noel Palmisani, installateur-électricien CFC en troisième année d’apprentissage, ont pour mission de terminer la fixation du grand chemin de câble sur le toit. Ils se mettent en route de leur propre chef avec les appareils, les machines, les échelles et les dispositifs de protection nécessaires. Il fait beau aujourd’hui, ce qui facilitera sans doute les travaux sur le toit. Noel Stöckli pense toutefois: « Pour moi, la météo n’est pas un problème. Même s’il pleut, ça ne me fait rien. On a des vêtements adaptés pour cela. » Et c’est ainsi que les deux hommes s’emploient à finir de relier et de fixer les grands chemins de câbles sur lesquels seront posés les câbles jaunes de courant fort. Pour les points pour lesquels Noel Stöckli n’est pas encore sûr de lui, l’autre Noel entre en action et lui montre calmement comment il faut faire. Il indique également à son jeune collègue où il doit faire attention pour qu’il n’y ait pas de problème pendant le perçage. « Tu dois absolument porter tes lunettes de protection, pour éviter que des copeaux de métal entrent dans tes yeux. » À chaque trou qu’il perce, Noel prend de l’assurance et c’est plus simple pour lui. Il faut ensuite insérer les vis dans les trous percés et les serrer avec la clé plate appropriée. Les travaux exigent une certaine habileté et aussi de l’expérience, d’autant plus qu’ils ne doivent pas être effectués à une hauteur de travail normale et pratique, mais en hauteur, dans la niche étroite entre le chemin de câbles et le plafond. Il arrive qu’une vis tombe, accompagnée de quelques mots que l’on ne citera pas ici et du rire bienveillant du collègue. C’est ça la force gravitationnelle et c’est aussi ça le métier.

Raccordement des câbles

Peu de temps après la pause de 9h bien méritée, les deux hommes ont terminé l’installation sur le toit et se rendent dans la cave. Giuseppe Iannattone, l’un des deux monteurs de ce projet, accueille joyeusement les deux apprentis. « Déjà de retour et vous avez déjà terminé? Vous pouvez alors encore m’aider à préparer les câbles pour le raccordement. » Giuseppe montre aux deux Noel ce qu’il est en train de faire et ce à quoi ils doivent faire attention pour ce travail. Dénuder les gros câbles est une étape de travail très délicate. Une entaille trop profonde et l’isolation est coupée jusqu’au conducteur en cuivre. Cela aurait pour conséquence que tout le câble, long d’environ 50 mètres et coûtant x milliers de francs, devrait être remplacé. Sans parler de tous les efforts à fournir. Ce n’est donc pas encore un travail pour un apprenti de première année, ce genre de chose doit être exercé à une autre occasion sur une chute de câble. Heureusement, il y a bien d’autres choses pour lesquelles Noel peut prêter main forte pour faire avancer l’installation du système photovoltaïque.

Il aide par exemple à presser les cosses avec le câble à l’aide de la grande pince à sertir et à les monter. Et là encore, à chaque pression Noël gagne en dextérité. Ensuite, une gaine thermorétractable de la couleur du câble est enfilée sur le sertissage et rétractée au sèche-cheveux. Ça se passe bien, les raccords de Noel ont belle allure. De tels travaux ne peuvent pas être réalisés par une personne seule. L’équipe travaille main dans la main et ceci dans la bonne humeur. Cela fait plaisir à voir! On aimerait bien mettre la main à la pâte, nous aussi.

Un métier de praticiens

Les jeunes qui sortent de l’école et qui aiment mettre la main à la pâte, qui ne craignent pas le mauvais temps, qui trouvent le thème de l’électricité et toutes les technologies qui l’entourent passionnant et qui ne veulent pas apprendre trop de théorie à l’école, font un très bon choix en optant pour le métier d’électricien/ne de montage CFC. La formation initiale est achevée en trois ans seulement et un très large éventail de possibilités de formation continue s’offre aux jeunes diplômés. Comme l’énergie électrique gagne en importance, on pense ici au photovoltaïque et à la mobilité électrique, c'est un métier manuel qui a de l’avenir.

+

Comment Noël Stöckli a choisi ce métier

Noel Stöckli a découvert le métier ou plutôt l’apprentissage de trois ans d’électricien de montage CFC grâce à son parrain qui a installé de nouveaux luminaires chez lui. Un stage d’observation a suivi peu de temps après, puis il a trouvé une place d’apprentissage. Il va à l’école professionnelle de Schaffhouse une fois par semaine. « Seulement » cinq matières y sont enseignées. La matière préférée de Noel actuellement, ce sont les mathématiques. Pour ses loisirs, il joue au hockey sur glace et est attaquant dans l’équipe M20 du HC Schaffhouse. Il s’entraîne deux fois par semaine et participe à un match tous les week-ends. Cela se combinerait bien avec son apprentissage, d’après lui.

Ces articles pourraient également vous intéresser

Publié le: