Sans électricité, rien ne va

Toute personne aimant combiner ses capacités intellectuelles à la technique et au travail manuel et qui souhaite avoir des possibilités de formation continue très attrayantes et variées, même après la formation initiale, tape dans le mille avec la profession d’installateur électricien. Elle est plus diversifiée et plus porteuse d’avenir que toute autre profession

Auteur: René Senn

Photos: Michael Donadel

Chaque année, un peu plus de 3000 jeunes débutent la formation initiale d’installateur/trice électricien/ne CFC dans toute la Suisse. Parmi les apprentissages professionnels à caractère manuel, il fait partie des plus choisis. Sûrement pas sans raison! Le profil professionnel est extrêmement attractif, il résiste à la crise et les spécialistes dans ce domaine sont très demandés. De plus, il est très varié et allie théorie et pratique dans les domaines les plus divers. L’éventail des activités couvre les infrastructures de communication, l’installation et le contrôle d’équipements à courant fort et à courant faible, la planification d’installations simples et les petits projets d’automatisation des bâtiments.

Habiter et travailler à proximité

En Suisse, on trouve plus de 3000 entreprises d’électricité qui proposent presque toutes une place d’apprentissage. C’est pourquoi les jeunes diplômés intéressés et capables trouvent généralement une entreprise formatrice adaptée à leur personnalité à proximité de leur domicile. Que ce soit à Aarau ou à Zermatt: il faut des électriciens dans les métropoles comme dans les coins les plus reculés de Suisse. L’électricité est partout!

Simon Jehli, 18 ans, de Versam, fait partie de ceux qui se sont engagés dans cette voie. Il est en troisième année d’apprentissage dans l’entreprise Derungs Electro AG à Laax et fréquente l’école professionnelle de Coire. « Ce métier n’est pas fait pour les personnes qui préfèrent être assises à un bureau », nous dit-il lors de notre rencontre à Laax. À l’école professionnelle, les matières comme la technique, l’informatique et le dessin lui conviennent, sa matière préférée étant l’électrotechnique. Simon veut réussir la PQ, mais n’a pas encore d’objectifs pour après la formation initiale. « J’aimerais bien rester chez Derungs Elektro AG après la fin de mon apprentissage. Ça me plaît beaucoup ici » nous dit-il.

Des activités variées

Aujourd’hui, il aide Dino Halilovic, le monteur en charge du chantier, à installer une infrastructure de recharge dans le parking souterrain d’un lotissement. 130 places de parking seront équipées à l’aide d’un câble plat pour l’installation de Wallbox. 25 stations sont déjà installées. Une tâche passionnante pour un apprenti comme Simon. Pourquoi?

Une telle installation est très diversifiée. Il s’agit de raccorder les stations avec précision et en toute sécurité, et Simon collabore au montage et au raccordement de la commande, mais aussi à l’installation du WLAN qui met les stations en réseau pendant l’exploitation. « Je trouve ça super de pouvoir aider à l’installation de ces stations de recharge. J’y apprends énormément de choses que j’ai déjà entendues à l’école professionnelle. J’ai affaire à différentes sections de câbles, à une protection adaptée ainsi qu’à des disjoncteurs différentiels, mais aussi à la technique de réseau et de commande. Nous disposons pour cela de schémas et de documents techniques qui nous servent à l’installation. Si je ne sais pas comment faire, je peux demander. Je m’intéresse aussi toujours à ce que j’installe et à la raison pour laquelle je fais quelque chose ».

Un métier d’avenir

Le travail de Simon montre à quel point l’électricité, et donc les électriciens, sont devenus importants dans notre vie quotidienne. « Le fait que je puisse contribuer à la transition énergétique par mon travail me rend naturellement un peu fier », dit Simon en nous présentant, à la fin de cette matinée, sa première Wallbox installée de manière autonome, qui est aussi la première dans le parking souterrain. «Super travail, Simon», le félicite Dino. Ensuite, c’est la pause déjeuner bien méritée.

L’après-midi, Simon est prévu à court terme sur le chantier suivant. On a besoin de son aide et son quotidien professionnel est toujours aussi stimulant. S’ennuyer? Il ne connait pas!