L’année 2025 sera-t-elle celle d’un changement de cap pour les véhicules électriques à batterie (BEV) ? Au cœur d’un marché des utilitaires en repli, ces derniers parviennent à accroître leurs parts de marché, surtout dans le domaine de la livraison et du transport de marchandises.
Texte: Manuel Fischer
La mobilité électrique gagne aussi du terrain dans le secteur des véhicules utilitaires. En 2023, pas moins de 13 % des fourgonnettes immatriculées étaient équipées d’une motorisation électrique (BEV). En 2024, en revanche, 2467 nouvelles immatriculations de ce type ont été enregistrées, soit un recul marqué de 37 % par rapport à l’année précédente. Sur un total d’un peu plus de 30 500 nouveaux véhicules utilitaires légers Jusqu’à 3,5 tonnes de poids total, cela ne représente que huit pour cent.
Ce repli temporaire semble toutefois déjà surmonté : la part relative des nouveaux utilitaires électriques dans le segment des fourgonnettes repart à la hausse. Le contexte reste plus complexe pour les utilitaires électriques que pour les voitures de tourisme, où la part des modèles 100 % électriques s’élevait à 19 % des nouvelles immatriculations en 2024. Sans surprise, les véhicules utilitaires électriques sont très sensibles au prix, du fait de leur usage professionnel. Cependant, le surcoût à l’achat diminue régulièrement au fil des ans (de +49 % en 2016 à environ 15 % attendus en 2030).
Selon Luc Tschumper, directeur adjoint de Swiss eMobility, « Les entreprises électrifieront, en moyenne, deux fois plus vite que le marché global. » Il avance plusieurs raisons : a) les exigences de durabilité, notamment issues de directives internationales ; b) les entreprises, dont les véhicules ont souvent une durée d’exploitation plus courte, sont plus enclines que les particuliers à profiter rapidement des évolutions d’offre et de prix ; et c) à moyen et long terme, les véhicules électriques remporteront la mise sur le plan de la vérité des coûts face aux moteurs thermiques. Il reste toutefois quelques défis à surmonter : où recharger les véhicules – au domicile ou sur le lieu de travail ? Qu’en est-il de l’autonomie ? Existe-t-il des aides financières ? Et qui s’occupe du nouveau management de flotte, alors que l’expérience pratique manque encore souvent dans ce domaine ? Luc Tschumper conseille aux entreprises d’acquérir progressivement une stratégie de flotte électrique adaptée à leurs besoins, par étapes d’apprentissage successives.
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Source du texte: Domotech - Print 6-25
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