La Journée Technique 2025 de l’ASCE s’est tenue le 26 novembre à la Salle des Quais, à Grandson. Installateurs, contrôleurs, formateurs et spécialistes s’y sont retrouvés pour une journée dense, placée sous le signe de la pratique, des normes et… de quelques vérités bien utiles à entendre.
Travail rédactionnel: Marc Schoeffel
La matinée a débuté avec l’intervention d’Helder Da Costa (Innotec), venu rappeler l’essentiel : l’éclairage de sécurité n’est ni décoratif ni accessoire, il sert avant tout à sauver des vies. Avec l’humour qu’on lui connaît, il a évoqué l’époque où les normes formaient un “joyeux mélange”, obligeant chacun à jongler avec plusieurs documents.
La nouvelle SNR met désormais fin à cette confusion en regroupant l’ensemble des prescriptions dans un seul texte clair. Helder l’a résumé en une phrase : l’important n’est pas « plus de lumière », mais « la bonne lumière, au bon endroit, au bon moment ».
Normes, chantiers et mises en pratique
La journée a ensuite poursuivi son chemin entre directives, retours d’expérience et rappels essentiels. Les participants ont pu revoir les points clés du Schéma III ESTI, revisiter les règles du terrain et surtout confronter théorie et réalité. Comme souvent, les échanges ont montré à quel point chaque installation impose ses propres défis et nécessite des solutions adaptées, sans surinterpréter les textes.
NIBT 2025 : une mise à jour sobre mais utile
Joël Basler a ensuite présenté la NIBT 2025, une version qu’il décrit lui-même comme « pas un grand cru », mais qu’il faut néanmoins connaître. Cette édition ne révolutionne pas la pratique, mais apporte une cohérence bienvenue : les références CEI, CENELEC et suisses sont enfin alignées, les formulations clarifiées et les détails superflus supprimés. Une évolution discrète, mais qui simplifie la vie des professionnels.
Chantiers et manifestations : la réalité du terrain
Joël Jeanneret a partagé son expérience des installations provisoires, des cantines de chantier et des événements réunissant des centaines de personnes. Une présentation concrète, ponctuée d’anecdotes parlantes : les rallonges fabriquées en urgence, les luminaires qu’on ne devrait jamais laisser traîner par terre, ou encore l’importance de penser les voies d’évacuation avant d’installer le premier projecteur.
Un rappel utile : dès que l’on dépasse 300 personnes, tout doit être pensé comme un véritable bâtiment.
Protection incendie : démêler les idées reçues
L’après-midi a démarré avec Walter Pillon (ECA Vaud), venu clarifier ce que dit réellement la législation suisse en matière de protection incendie. Il a rappelé que les directives AEAI sont obligatoires dans tout le pays et que les autorités cantonales ne peuvent ni en exiger plus… ni en exiger moins.
Sa présentation a permis de corriger plusieurs idées reçues, de distinguer clairement ce qui est normatif de ce qui relève de l’état de la technique, et de rappeler que la prévention repose d’abord sur la protection des personnes. Un exposé dense, mais accessible, qui a offert une vision claire de ce qui attend la branche avec les futures directives 2026–2027.
Une édition appréciée et tournée vers la pratique
Entre rappels réglementaires, retours de terrain et explications techniques, cette édition 2025 a montré l’importance de ces rendez-vous pour harmoniser les pratiques et répondre aux questions que chacun rencontre dans son quotidien professionnel. Les discussions se sont poursuivies bien après les interventions, signe que les thématiques traitées touchent au cœur du métier.
La Journée Technique 2025 s’est ainsi imposée comme un moment fort de l’année pour la communauté électrique romande, réunissant expertise, pragmatisme et échanges constructifs. En attendant la prochaine édition, chacun repart avec de nouvelles clés de lecture… et quelques bons réflexes supplémentaires pour le terrain.
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Source du texte: Marc Schoeffel
Source de l'image: Marc Schoeffel
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