«J’ai signé le contrat d’apprentissage deux ans à l’avance»

Dans la dernière édition de Domotech, nous vous présentions Luk Vogelsang qui s’est qualifié entre-temps aux championnats des métiers de Lyon. Son collègue, Matthias Steiner, qui a remporté le premier prix avec Luk aux Championnats suisses de la technique du bâtiment par équipe dans le cadre de l’Olma est un futur installateur sanitaire. Le jeune homme de 18 ans nous raconte ce qui le fascine dans ce métier.

Comment se fait-il que tu te sois retrouvé dans la même équipe que Luk Vogelsang aux Championnats suisses de la technique du bâtiment par équipe?

Matthias Steiner: Luk et moi, nous nous sommes inscrits séparément et avons seulement fait connaissance le jour de la préparation dans le Centre de Cours Interentreprises Suissetec. Nous avons atterri dans la même équipe par tirage au sort. Ça collait parfaitement bien: durant les championnats, nous nous sommes complétés à merveille.

Quelle a été ta motivation pour participer aux championnats suisses et qu’est-ce qui t’a plu en particulier?

J’aime la sensation d’être en compétition. Un camarade de l’école professionnelle m’a parlé des championnats suisses et m’a motivé à y participer. L’ambiance avec les spectateurs a été fantastique. La collaboration au sein de l’équipe a bien fonctionné, même si nous ne nous connaissions que depuis un jour. Comme le temps était suffisant pour mon domaine d’activités, le deuxième jour j’ai pu aidé le troisième de notre équipe, le plombier. En effet, ses travaux sont généralement des travaux de finition et ne peuvent donc être réalisés qu’à la fin.

Remontons dans le temps: qu’est-ce qui vous a donné envie de faire un apprentissage d’installateur sanitaire?

Lorsqu’il a fallu choisir un métier, nous avions besoin d’un nouveau chauffe-eau chez nous. C’étaient les vacances d’été et j’ai proposé mon aide à l’artisan. C’était une expérience tellement bonne, qu’au cours des vacances d’automne suivantes, je suis allé faire un stage d’observation dans cette entreprise. Après un second stage d’observation dans une autre entreprise sanitaire, j’ai signé le contrat d’apprentissage dans la première société, déjà deux ans avant le début de l’apprentissage.

D’autres professions étaient-elles envisageables?

En fait, j’ai toujours voulu être cuisinier. À l’école, lors d’une journée de l’orientation, j’ai pu tester le métier de mes rêves, mais dans la pratique, il ne m’a pas plu du tout. J’avais également envisagé et essayé la profession d’électricien ou un métier dans une entreprise de construction métallique.

Quand l’apprentissage a-t-il débuté?

Après la période d’école obligatoire. Mais dès la neuvième année, nous avons pu aller travailler tous les mardis dans notre future entreprise d’apprentissage, une sorte de préapprentissage. C’était non seulement un changement bienvenu par rapport à l’école, mais j’y prenais aussi beaucoup de plaisir. Grâce à cette proposition, j’avais une avance considérable au début de l’apprentissage.

Quelles sont les compétences qui t’ont été utiles lors de ton apprentissage?

Depuis tout petit, je démontais des appareils chez moi, pour les remonter ensuite. Je suis très habile de mes mains et je savais déjà manier les outils avant mon apprentissage. Par ailleurs, j’ai une bonne imagination.

Quelles sont les nouvelles compétences que tu as dû acquérir en premier lieu?

À l’école professionnelle, j’ai dû me plonger dans le dessin de plans, c’était nouveau pour moi et cela a pris du temps. Depuis, j’ai appris à le maîtriser.

As-tu des projets de formation continue?

Dans tous les cas, je reste dans mon métier. Après six mois d’école de recrues, j’ai l’intention de suivre la formation de chef monteur et ensuite, éventuellement, le cours de maîtrise.

 

Que se passera-t-il immédiatement après l’apprentissage?

J’ai un accord oral pour un nouveau poste. Comme nous faisons principalement des transformations dans mon entreprise actuelle, j’ai cherché une entreprise dans laquelle on planifie et réalise majoritairement des constructions neuves. On m’a vivement conseillé de changer d’employeur après mon apprentissage, afin de découvrir une nouvelle entreprise dans une nouvelle région et une nouvelle équipe. Cela m’ouvrira sans doute des perspectives professionnelles.

Avec le recul, comment juges-tu ton choix de carrière?

Au début j’avais des doutes, car cela a été un grand changement de passer de la scolarisation à domicile en raison du Covid à un apprentissage. Les premières semaines ont été difficiles. Mais une fois habitué au quotidien de mon métier, le travail m’a beaucoup plu. Je peux relever chaque jour un nouveau défi et trouver moi-même une solution idéale pour une réalisation. Il me faut pour cela de la créativité et de l’habileté manuelle. Et le soir j’ai un produit devant moi que j’ai réalisé moi-même. Cela me plaît et me correspond.

Que peut-on conseiller aux jeunes qui sont dans la phase d’un choix de métier?

Le choix est important. Il faut aimer faire son travail et on ne devrait pas se laisser influencer par les collègues lors de la prise de décision. Faire des stages d’observation du métier dans plus d’une société est utile. En effet, ce n’est pas seulement une équipe d’entreprise cohérente qui doit inciter à choisir une profession; le travail lui-même, qui doit plaire, est encore plus important qu’une bonne atmosphère de travail.

Installateur/trice sanitaire CFC

  • Acquisition des connaissances
  • Montage de conduites d’alimentation en eau potable dans des bâtiments neufs et des transformations de bâtiments
  • Installation de canalisations d’évacuation
  • Installation de systèmes en applique et d’appareils sanitaires
  • Montage de conduites de gaz naturel et d’appareils consommant du gaz naturel
  • Travaux de maintenance et de service sur toutes les installations sanitaires

 

Conditions préalables

Les campagnes actuelles sur la formation professionnelle mettent l’accent sur les perspectives variées et attrayantes offertes par le profil professionnel.

Qualités souhaitables pour se lancer dans ce métier: habileté manuelle, plaisir à travailler le métal et les matières plastiques, bonne condition physique, esprit d’équipe et collégialité, autonomie et fiabilité, pas de sensibilité excessive à la chaleur, au froid et au bruit.

Comme prérequis essentiel, une scolarité obligatoire terminée est citée.

 

Formation en général

4 années de formation de base en entreprise avec chaque fois un jour en école professionnelle par semaine. Certificat après avoir suivi la procédure de qualification: Certificat fédéral de capacité « Installateur/trice sanitaire CFC ». Pour les élèves disposant de bons ou très bons résultats scolaires, l’option est proposée de suivre l’école de maturité professionnelle (en parallèle ou après la formation scolaire de base) avec la qualification supplémentaire « maturité professionnelle ».

Axes majeurs de la formation: matériaux, physique, chimie, informatique, science des matériaux, connaissances professionnelles, calcul professionnel, dessin technique et croquis, langue et communication, culture générale, sport.

www.toplehrstellen.ch

Partenaire

La relève est un investissement en l’avenir! Les entreprises suivantes soutiennent la promotion de la relève, dans le cadre de l’action « Nous sommes l’avenir » initiée par EIT.swiss en collaboration avec Domotech: